Affaire Kabund : "Le régime en place interdit à un citoyen de s'exprimer librement ?" (Junior Monga)

 


Par Jules Mbuyu



"Par rapport à la sortie médiatique de M. Jean-Marc Kabund que l'Assemblée nationale a qualifiée "d'outrage". Il s'agit d'une entrave à la démocratie". Cette déclaration est de Junior Monga, Président national du Rassemblement des Jeunes pour la paix (Rajep). 

Il l'a dit ce samedi 23 juillet, au cours d'une interview accordée à Dynamik Infos, à la suite du communiqué officiel daté du 21 juillet 2022, dans lequel le Bureau de l'Assemblée nationale dit avoir suivi avec indignation les propos injurieux, diffamatoires et outrageants tenus à l'endroit du président de la République, chef de l'Etat, de l'Assemblée nationale et d'autres institutions de la République le lundi dernier, par Jean-Marc Kabund au cours de son point de presse à sa résidence de Kingabwa.

Dans ce même communiqué, le Bureau de l'Assemblée nationale dirigé par Christophe Mbosso Nkodia a désapprouvé et condamné avec fermeté les propos de Kabund jugés "indignes d'un député national et constitutifs de l'infraction d'outrage au chef de l'Etat et qui devrait interpeller les autorités judiciaires compétentes".

"Actuellement, le régime en place interdit à un citoyen de s'exprimer librement ?" s'est interrogé Junior Monga.

Pour rappel, le procureur général près la Cour de Cassation, Victor Mumba Mukomo, a, dans son réquisitoire daté du 22 juillet 2022, saisi le président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso N'kodia, pour solliciter l'autorisation de l'instruction à charge du député Jean-Marc Kabund.

D'après le procureur général, lors de sa conférence de presse de lundi dernier, l'ancien premier vice-président de l'Assemblée nationale a tenu des propos injurieux et de nature à porter atteinte à l'honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du chef de l'État avec intention de l'offenser.

Parmi les "propos injurieux" tenus par Jean-Marc Kabund, le Procureur général cite notamment : "Les caisses de l'Etat saignent jour et nuit", "les promesses irréalisables sont considérées comme mode de gestion, le mensonge, la manipulation, le détournement des deniers publics et la corruption comme mode d'exécution des projets", "le gouvernement a abandonné sa mission principale », "le peuple est désormais face aux dirigeants irresponsables", "Félix Tshisekedi est un danger public au sommet de l'Etat".

Victor Mumba Mukomo souligne que ce sont ces éléments qui ont conduit à l'ouverture d'un dossier à son office. 

Par conséquent, Victor Mumba appelle le bureau de la chambre basse du Parlement à autoriser l'instruction à charge de l'ancien président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) afin qu'il présente ses moyens de défense.


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