Lubumbashi : "Le colloque sur l'itinéraire du vivre ensemble était une occasion de faire comprendre aux Katangais qu'on ne peut pas vivre en vase clos" (Eric Khaloko Ngwewa)
Eric Kalhoko Ngwewa |
Par Jules Mbuyu
"Le Colloque sur l'itinéraire du vivre-ensemble, est une suite logique du forum sur l'unité et la réconciliation des Katangais. Il a été impérieux de continuer dans ce schéma, pour donner maintenant la chance aux Katangais, d'une manière générale de comprendre qu'on ne peut pas vivre en vase clos. Notre espace est un carrefour des cultures, un carrefour des personnes venant de tout bord et de partout, parce que l'espace Katanga ou le Gran-Katanga regorge beaucoup des potentialités, regorge beaucoup des richesses, qui font que nous puissions être au centre sur plusieurs aspects de la vie nationale, du point de vue économique, culturel et voire du point de vue religieux".
Cette déclaration est de l'opérateur culturel Eric Khaloko Ngwewa. Il l'a dit ce dimanche 19 juin, dans une interview accordée à votre rédaction.
Pour lui, il était important de mettre tout le monde ensemble, pour parler du vivre-ensemble d'une manière détaillée.
"Les prélats Catholiques et toutes les délégations voudraient bien prêcher l'amour, parce que la Bible elle-même prêche la paix. La paix est au centre du message du Christ, du message des religieux. Il est donc important de mettre tout le monde ensemble, pour parler du vivre-ensemble d'une manière détaillée, en montrant une schématisation sociale pour dire que l'autre qui est en face de toi, est important" a-t-il ajouté.
Les freins à la cohabitation pacifique
Lors de ce colloque des trois jours (16-18 juin), les participants ont decelé quelques éléments à la base du refus de cohabiter ensemble entre communautés vivants dans la région du Katanga. C'est notamment le triomphalisme de certaines communautés, le non-respect des Us et coutumes des populations autochtones, la tribalisation de certains partis politiques,...
"De fois il est difficile de parler le même langage parce que nous avons des perceptions différentes, croyances différentes, des valeurs différentes,...mais il y a toujours une fenêtre ouverte qui nous ramène a un socle, un dénominateur commun : le Congo parce que c'est une patrie pour laquelle tous nous devons nous battre pour son intégrité, ses valeurs, parce que Dieu nous a placé dans ce territoire, et donc nous avons l'obligation de vivre-ensemble. Ce repli sur soi-même ne favorise pas l'intégration, ne favorise pas aussi la solidarité mais il favorise toute attitude qui pousse l'homme à haïr l'autre, à n'est pas l'aimer" a conseillé M. Eric Kalhoko.
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Pour rappel, le colloque sur l'itinéraire du vivre-ensemble dans l'Archevêché de Lubumbashi s'est clôturé ce samedi 18 juin à Lubumbashi. Les participants se sont engagés au respect des autres, à vivre dans la concorde dans le respect des différences, à combattre la xénophobie, toute discrimination, toute culture de menace à la paix. Ils ont décidé de favoriser une justice équitable. A la société, de n'est pas fonder la politique sur la base ethnique.
Ils doivent aussi devenir des ambassadeurs du vivre ensemble, en identifiant les sources de désinformation tendant à s’attaquer aux autres communautés.
"La crise de fraternité qui caractérise notre société n’est pas une fatalité, a déclaré Mgr Fulgence. Les affrontements ethniques, entre militants des partis politiques, nuisent la société car ils attirent plus de malheurs" a conclu Mgr Fulgence Muteba.
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