RDC : "Le Président de la République doit déclarer la guerre contre le Rwanda" (Junior Monga)

 



Par Jules Mbuyu



Face à l'agression de la République Démocratique du Congo par la milice du M23, soutenu militairement par le Rwanda de Paul Kagame, le président national du Rassemblement des Jeunes pour la Paix (Rajep) M. Junior Monga demande au Président de la République de déclarer la guerre contre les agresseurs. Il l'a dit ce jeudi 26 mai, au cours d'une interview accordée à votre rédaction.

"Je demande l'application de l'article 143 et 86 de la Constitution de la République Démocratique du Congo qui donne le pouvoir au Président de la République de déclarer la guerre :  Conformément aux dispositions de l’article 86 de la Constitution, le Président de la République déclare la guerre sur décision du Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation de deux Chambres .Il en informe la Nation par un message. Les droits et devoirs des citoyens, pendant la guerre ou en cas d’invasion ou d’attaque du territoire national par des forces de l’extérieur, font l’objet d’une loi" a-t-il expliqué.

Depuis le 25 mai dernier, les populations de Kibumba dans le territoire de Nyiragango, province du Nord-Kivu, font face à des attaques du M23. Ce mouvement rebelle bénéficierait, selon plusieurs langues, du soutien du Rwanda en violation des frontières et des accords signés avec la RDC.

Le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé le mercredi 25 mai, à la Primature à Kinshasa, une réunion sécuritaire de crise avec notamment les responsables des Forces armées et de la Police nationale congolaise (PNC) sur la situation sécuritaire du Nord-Kivu, caractérisée par des attaques du M23.


Au terme de cette réunion, le porte-parole du gouvernement a affirmé que des soupçons se cristallisent sur le soutien qu'apporterait le Rwanda à ce mouvement qui a resurgi dans l'Est de la RD Congo. 

"Nous pensons que le M-23 ne peut pas disposer de l'arsenal militaire comme celui qu'on trouve chez lui sur le terrain des opérations. D'où, la cristalisation de nos soupçons sur le Rwanda", a-t-il dit.

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