Djugu : Les miliciens CODECO et Zaïre se battent pour le contrôle des carrières minières" (porte-parole l'armée)




Par Jonathan Basimaki depuis Bunia



Des violents affrontement sont enregistrés depuis près de trois mois entre les miliciens de la CODECO et ceux du Mouvement d'autodéfense connu sous le nom du Zaïre dans la région minière et forestière au Nord-Ouest du territoire de Djugu dans l'unique objectif de contrôler les vastes zones riches en minerais d'or a expliqué le porte-parole de l'armée Congolaise en province d'Ituri dans son adresse à la presse.

Selon la même source, la dernière attaque meurtrière dans la carrière de Blankete le dimanche dernier ayant causée la mort des plusieurs femmes et enfants en est une illustration.

"Les deux groupes armés dont Codeco et Zaïre sont entourés de leurs dépendants qu'ils utilisent comme des boucliers humains...Les gens qui sont dans fanatiques de la milice Zaïre suivent aussi pour les intérêts d'exploitations de l'or" a déclaré le lieutenant Jules Ngongo à Dynamik Infos.

Le porte-parole militaire de l'armée dans la région de l'Ituri a condamné la communautarisation des groupes armés dans cette province de l'Est de la République Démocratique du Congo.


"Nous savons que les miliciens de la Codeco ont commis des crimes graves et nous savons que c'est eux les bourreaux. Nous avons aussi qui sont les victimes, mais il ne faut pas se victimiser, il faut soutenir l'armée, demander le soutien aux forces armées congolaises" a-t-il ajouté.


Les communautés victimes déclenchent 15 jours d'inactivité


Les communautés dites des victimes de ces atrocités en territoire de Djugu et Irumu ont décidé de s'exprimer ce jeudi après le massacre des civils innocents dans la carrière minière de Blakette, (où une soixantaine des civils ont été tué) et du site des déplacés de Loddha où près de 15 autres personnes ont été massacré par les miliciens de la Codeco.

Les cinq communautés victimes ont reconnu les efforts du gouvernement qui a amorcé plusieurs processus pour remettre la paix en Ituri allant des négociations avec les miliciens jusqu'à la mise à terme de l'état de siège.

Les communautés victimes envisagent des actions protectrices pour leurs membres notamment faire des déplacements vers les endroits sécurisés comme les bases de la Monusco, les positions militaires, les aéroports, les bureaux des autorités,...et les communautés victimes ont exigé la tenue de la prochaine réunion du conseil des ministres à Bunia pour consoler les victimes.

Enfin, les communautés victimes ont reconnu les efforts des députés nationaux exigeant la fin de l'état de siège, tout en souhaitant que les élus soient informés de la gravité des choses surtout qu'ils ne vivent pas dans de bonnes conditions, sans une sécurité maximale ni assistance.

L'Ituri connait des violences meurtrières depuis fin 2017. Des centaines des milliers des victimes ont été tué par les miliciens, opérant dans cette partie du pays.

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