Lubumbashi : Le Maire Lubaba Buluma autorise la marche de l'AFBC prévue ce mardi

 



Par Jules Mbuyu


Dans une lettre adressée au président fédéral de l'AFBC/Haut-Katanga Delphin Ngoy Kikanka, le 14 janvier dernier dont une copie est parvenue à votre rédaction, le maire de Lubumbashi Ghislain-Robert Lubaba Buluma a autorisé la marche pacifique de ce parti politique cher à Néné Nkulu Ilunga prévue le mardi 18 janvier à Lubumbashi.

La lettre de l'autorité urbaine précise également l'itinéraire de cette marche. Elle partira du Square Forest, en passant par l'avenue Kasa-Vubu, puis l'avenue Ingénieur Ilunga, pour chuter au gouvernorat de province, où un mémo sera déposer auprès du gouverneur, représentant du Chef de l'État en province.

Cette marche connait également l'adhésion des plusieurs membres du Front Commun pour le Congo dont le Dr Pablo Ngwej.

"Il est prié à toutes les filles et fils du Katanga de se mobiliser en grand nombre dès 9h00 devant la place "Square Forest" dit-il.

Par ailleurs, Ghislain-Robert Lubaba Buluma invite les membres de l'AFBC au strict respect de l'ordre public et des mesures barrière annoncées par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le cadre de la prévention et la lutte contre la covid-19.


Marche reportée


L'Alliance des Forces pour le Bien-être des Congolais (AFBC) de Néné Nkulu avait reporté sa marche initialement prévue le samedi 15 janvier au mardi 18 janvier 2022 en vue de réclamer la libération du pasteur Ngoy Mulunda, ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante.

"En effet, nous comptons pour donner une connotation nationale et internationale à notre manifestation qui aura lieu ce mardi 18 janvier 2022, aller chuter au gouvernorat" avait écrit le président fédéral de l'AFBC dans le Haut-Katanga, Delphin Ngoy Kikanka dans sa lettre adressée au Maire.

Pour rappel, l'ancien président de la Ceni et proche de Joseph Kabila, a été condamné à trois ans de prison ferme pour incitation à la haine tribale.

Le verdict avait été rendu le mardi 26 janvier, tard dans la soirée, en l’absence des avocats de l’accusé. Daniel Ngoy Mulunda, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a écopé de trois ans de prison ferme et été condamné au paiement d’une amende de 500 000 franc congolais pour "incitation à la haine tribale, propagation de faux bruits et atteinte à la sûreté intérieure de l’État" 

Ses avocats, dont Me Jean Mbuyu, ancien conseiller en matière de sécurité de Joseph Kabila, dénonçaient une décision rendue "en catimini".

Mulunda était jugé par le tribunal de grande instance de Lubumbashi, mais son procès, qui s’était ouvert le 18 janvier, s’est déroulé dans l’enceinte de la prison de Kasapa. Ses défenseurs ont, à plusieurs reprises, soulevé des exceptions de procédure.

La justice congolaise reprochait à Ngoy Mulunda des propos tenus le 16 janvier devant des fidèles réunis en la Cathédrale John-Wesley de la Nouvelle église méthodiste, à Lubumbashi.

"S’ils ne veulent pas que le Katanga se coupe, ils doivent respecter nos dirigeants, et plus particulièrement notre leader, le président honoraire et sénateur à vie, Joseph Kabila", avait-il lancé, alors que la RDC rendait hommage à Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001. "Vous devez arrêter avec les humiliations, vous ouvrez les valises d’un ancien chef de l’État à l’aéroport et vous publiez sur les réseaux sociaux", avait-il ajouté.

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