Procès 100 jours : "La BCC n'a constaté aucun détournement dans les opérations des fonds alloués aux maisons préfabriquées" (Deogratias Mutombo)
Par Dynamik Infos.com
"Malgré la suite réservée à la vérité, nous devons être conscients de la dire. La BCC n'a constaté aucun détournement dans les opérations des fonds alloués aux maisons préfabriquées." Cette déclaration est du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) Deogratias Mutombo Mwana Nyembo ce lundi 26 avril 2021, sur son compte Twitter.
Cette annonce du numéro un de la BCC vient encore peut-être, confirmée l'innocence de Vital Kamerhe, dans les dossiers de détournement des derniers publics alloués aux travaux du projet 100 jours.
Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale et directeur de cabinet du président de la République, Félix Tshisekedi, a été condamné samedi 20 juin 2020, par le tribunal de grandes instance de Kinshasa-Gombe à 20 ans de travaux forcés – dans les faits, de prison –, la peine maximale, pour « détournement de fonds publics » et « corruption aggravée ». Il se voit aussi frappé de dix ans d’inéligibilité. C’est la première fois qu’une figure politique de cette importance est condamnée pour de tels faits en République démocratique du Congo.
Le president de l'UNC et son coaccusé, l’entrepreneur libanais Samih Jammal, avaient ete reconnus coupables du détournement de près de 50 millions de dollars destinés au financement de maisons préfabriquées prévu dans le programme d’urgence des 100 jours lancé par le chef de l’Etat après son investiture le 24 janvier 2019.
Au début du procès en mai, Vital Kamerhe et ses avocats s’étaient montrés combatifs et confiants. Ils affirmaient alors que le ministère public n’avait aucune preuve du détournement, et le responsable politique avançait qu’il n’était qu’un lointain superviseur du programme présidentiel. M. Kamerhe dénonçait un complot visant à l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2023, comme prévu par l’accord de Nairobi conclu avec Félix Tshisekedi en 2018.
Vital Kamerhe avait interjeté appel de la décision. Pour ses avocats, il a été « mal jugé » dans ce procès. « Le juge a appliqué la jurisprudence plus que la loi. Les motivations sont politiques », dénonce maître Kabengele Ilunga, l’un de ses avocats.
Le procès avait démarré le 24 juillet 202 à la Cour d'appel de Kinshasa/Gombé.
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