Lubumbashi: Voici les raisons de l'arrestation de Thierry Mukelekele, ancien porte-parole de Gédéon Kyungu
Par Dynamik Infos.com
L'ancien porte-parole de Gédéon Kyungu Mutanga wa bafuko Kanonga a été arrêté mardi 16 février 2021 à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga puis transféré dans la capitale Kinshasa ont confirmé plusieurs sources sécuritaires et proches de Thierry Mukelekele.
7 autres personnes seraient également arrêtées et transférées avec lui à Kinshasa.
L'arrestation de Mukelekele intervient après l'incursion des miliciens indépendantistes Bakata Katanga dimanche dernier. Ces insurgés avaient attaqué deux camps militaires présidentiels dont celui de Kimbembe et Kibati. 11 personnes sont mortes, selon le bilan avancé par les autorités provinciales du Haut-Katanga. Il s'agit de 7 assaillants, trois militaires ainsi qu'une fille d'une dizaine d'années morte au quartier industriel, dans la commune de Kampemba.
Pourquoi Mukelekele a été arrêté?
Depuis avril 2020, Thierry Mukelekele, alors bras droit du seigneur de guerre Gédéon Kyungu Mutanga, président national du mouvement des indépendantistes et révolutionnaires africains (MIRA), avait déclaré avoir déposé sa démission comme porte-parole dudit mouvement. Il s'était remis entre les mains du gouvernement congolais pour sa sécurité.
“Nous nous remettons à la décision du gouvernement et notre travail de courroie entre Gédéon Kyungu et l’État s’arrête, car nous sommes protégés par le gouvernement. Si ce dernier trouve le nécessaire, nous pensons que la force revient à l’Etat ainsi qu’une justice équitable. Dès lors que la communication est interrompue, il n’y a plus de porte-parole. Aussi nous remettons notre sécurité entre les mains du gouvernement de la République, car des intentionnés peuvent nous causer du tord…L’Etat garantit la sécurité pour tous. D’où il y a plus des spéculations, polémiques ou débats “, a confié Thierry Mukelekele.
Pourtant Gédéon et sa milice font toujours trembler le Katanga pour ses exactions, pillages viols, tueries de masse et notamment des actes de cannibalisme.
Le 16 mai 2006, Gédéon Kyngu se rend aux casques bleus et est condamné en 2009 avec son épouse pour crimes contre l’humanité commis pendant et après la deuxième guerre du Congo. Il est même condamné à mort.
Le 7 septembre 2011, il s’évade d’une prison de Lubumbashi après que des membres de sa milice ouvrent le feu sur les gardiens de la prison. Les autorités de la province du Katanga ont offert une récompense de 100 000$ pour les informations conduisant à son arrestation. Après son évasion de prison, il a formé le Maï-Maï Kata Katanga.
Moïse Katumbi Chapwe, alors gouverneur du Katanga, déclare que « Gédéon et ses fidèles sont des cannibales » et demande au gouvernement central de livrer Gédéon à la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ».
Le 11 octobre 2016, il se rend avec 150 combattants, essentiellement des enfants, aux autorités congolaises à Malambwe afin de mettre fin à l’insécurité dans la région.
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