Par Dynamik Infos.com
L’inquiétude monte au Haut-Katanga après un deuxième cas de disparition inexpliquée d’un corps à la morgue, en l’espace de deux semaines. Après le scandale survenu à Sakania, où le cadavre d’une jeune femme de 21 ans s’était mystérieusement volatilisé, c’est désormais à Lubumbashi, à la morgue de l’hôpital Afia Don Bosco, qu’un nouveau drame alimente la controverse.
Selon les proches de la victime, un jeune garçon de 11 ans [Ephraim], décédé en début de semaine, avait été déposé à la morgue lundi soir. Mais à leur grande stupeur, le samedi 13 septembre, jour prévu pour l’inhumation, le corps n’était plus dans la chambre froide.
"Nous avons fait toutes les démarches. Le corps a bel et bien été enregistré à la morgue. Aujourd’hui, on nous dit qu’il a disparu. Comment cela est-il possible ?", s’indigne un membre de la famille dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.
Malgré l’alerte lancée aux services de sécurité, aucun progrès n’a encore été enregistré. L’émoi grandit dans l’opinion publique, d’autant que cette disparition fait écho au cas non élucidé de Sakania, où, à ce jour, le corps d’une jeune fille n’a jamais été retrouvé.
Dans ce précédent dossier, le croque-mort et le médecin de l’hôpital de Sakania avaient été interpellés, comme l’avait confirmé Me Félix Kabeya, administrateur du territoire adjoint, à Top Congo FM.
Réaction de Afia Don Bosco
Après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux évoquant la disparition du corps d’une fillette de 11 ans à la morgue de la polyclinique Afia Don Bosco de #Lubumbashi, la direction de l’établissement a tenu à rétablir la vérité.
Selon le père Ghislain Kaya, administrateur délégué de la polyclinique, il ne s’agit pas "d’un vol de corps mais plutôt d’une confusion entre deux familles endeuillées". Deux dépouilles, celles d’une fille de 11 ans et d’une autre de 18 ans, étaient entrées à la morgue les 7 et 8 septembre derniers.
D’après ses explications contenues dans une dépêche nous parvenue ce soir, le 10 septembre, la première famille "aurait emporté par erreur un corps qui ne lui appartenait pas, en raison de la ressemblance physique entre les deux défuntes" dit-il sur Top Congo.
Lorsque la deuxième famille s’est présentée ce samedi pour récupérer le corps de leur enfant, elle n’a pas reconnu celui qui leur a été présenté, provoquant l’incompréhension relayée sur les réseaux. Après vérification avec les deux familles et l’OPJ, l’hôpital conclut qu’il s’agit d’un échange de corps et non d’une disparition ou d’un vol.
Ces événements soulèvent de graves questions sur la gestion des morgues, la sécurité des dépouilles, mais aussi d’éventuels trafics macabres. La population exige des enquêtes sérieuses et des sanctions exemplaires.