Par Dynamik Infos.com
Diplômé en chimie industrielle de l’Université de Lubumbashi, Louis Watum Kabamba débute en 1991 comme ingénieur de production en pyrométallurgie aux usines de Shituru à Likasi. Très vite, son savoir-faire le mène en Afrique du Sud chez Anglo-American, où il travaille dans les charbonnages puis en recherche et développement, concevant deux procédés métallurgiques brevetés.
De 2001 à 2005, il prend la tête des opérations de la mine d’or de Yatela au Mali pour AngloGold Ashanti, avant de revenir sur le continent congolais pour piloter le projet Moto Gold Mines (2006-2009) dans le Haut-Uélé, puis la mise en service du projet Kibali pour Randgold (2010-2014).
Renaissance de projets stratégiques
En décembre 2014, il devient Directeur Général des opérations de Ivanhoe Mines en RDC et, dès 2015, Managing Director de Kamoa Copper SA, supervisant à la fois le projet de cuivre de Kamoa et celui de Kipushi (cuivre, zinc, argent).
À ce titre, il joue un rôle décisif dans la renaissance de la mine de KICO (Kipushi Corporation), restée inactive pendant plusieurs années. Sous sa direction, ce gisement historique — autrefois l’un des plus riches en zinc au monde — est réhabilité et modernisé, avec des standards internationaux en matière de sécurité, de technologie et de respect de l’environnement.
Cette relance a permis de redonner espoir à la communauté locale et de réinscrire Kipushi sur la carte mondiale de la production minière.
Leadership institutionnel et vision industrielle
En février 2020, Louis Watum est élu Président de la Chambre des Mines de la RDC, poste depuis lequel il plaide pour un dialogue inclusif entre l’État, les investisseurs et les communautés. Il défend la transformation locale des minerais et la création de chaînes de valeur nationales.
Une transition réussie vers le gouvernement
En mai 2024, il est nommé Ministre de l’Industrie et du Développement des PME/PMI dans le gouvernement Suminwa. S’appuyant sur son expérience minière, il lance et renforce des Zones Économiques Spéciales (ZES) à Kinshasa, Musompo, Kiswishi et dans d’autres provinces, relance d’anciennes unités industrielles, et engage des réformes législatives sur le contenu local et la sous-traitance.