Par Dynamik Infos.com
Dans une déclaration commune faite ce mercredi 20 novembre 2024, à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, les forces politiques et sociales de l'opposition, s'opposent catégoriquement au changement de la Constitution du pays.
"Contrairement aux affirmations mensongères de Monsieur Tshisekedi prétendant que la Constitution du 18 février 2006 serait l’œuvre des étrangers, celle-ci est issue du travail des Congolais réunis à Simisimi dans la ville Kisangani. Elle a été rédigée par le Parlement Congolais et adoptée par le peuple au référendum dans sa très grande majorité exprimée à 85% ; elle est l’expression de notre souveraineté nationale et ne constitue en aucun cas une imposition, ni des belligérants, ni des puissances étrangères" disent-ils.
Pour Kabila, Katumbi, Sessanga, Fayulu et les autres, la déclaration du président Tshisekedi de Lubumbashi contient une confusion, sur l'interprétation de l'article 2017.
"En outre, il n’y a rien de plus faux que l’affirmation de Monsieur Felix Tshilombo, déclarant à Lubumbashi, que l’article 217 est responsable de l’occupation de nos terres par des étrangers ; là il confond la notion de souveraineté avec la cession de terre. Est-il besoin de rappeler que dans notre pays, selon l’art.214 al.2 de la constitution, aucun millimètre du territoire national ne peut être cédé à quiconque sans l’accord préalable du peuple Congolais, consulté par referendum ?" ajoutent-ils.
Les forces politiques et sociales précisent : qu'aucune disposition de la Constitution n’empêche Monsieur Tshisekedi Tshilombo d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais, notamment en garantissant une rémunération décente pour nos militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires de l’Etat ; en donnant à la population l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à des soins de santé de qualité en stabilisant le taux de change ; en construisant et en réhabilitant les routes ; en régulant la circulation routière pour contenir les embouteillages ; en récupérant Bunagana et la centaine d’autres localités occupées par le M23 ; en mettant fin à la guerre à l’Est ainsi qu’à l’insécurité généralisée dans le pays".
Et de conclure :
"La répression contre l’opposition a conduit jusqu’à l’ignoble assassinat de l’Honorable Chérubin Okende ; les violations des droits humains, le tribalisme, le népotisme, les arrestations arbitraires et détentions illégales des opposants, notamment Seth Kikuni, Jean Marc Kabund, Mike Mukebay et bien d’autres, des journalistes et des défenseurs des droits humains, sont désormais des faits quotidiens".
Lors de son séjour à Lubumbashi, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait réitéré ses propos de Kisangani, qu'il ne reculera pas sur son vœu de changer la Constitution.
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