Ituri : Les cinq communautés victimes réunies au sein de la plateforme G5-a reconfirment leur soutien inconditionnel aux autorités de l'état de siège





Par Jonathan Basimaki depuis Bunia


La province de l'Ituri sera administrer par les militaires et/ou des policiers sous l'état de siège décrété par le Chef de l'État depuis mai dernier pour mettre un terme aux exactions des groupes armés.

Pendant que certains acteurs socio-politiques réclament la dissolution de ce gouvernement spécial en régime militaire, ce vendredi, les cinq communautés victimes des atrocités ont défié l'opinion publique en annonçant de nouveau leur soutien inconditionnel aux autorités de l'état de siège pour stopper une fois pour toute les manœuvres des groupes armés.

Dans une déclaration publique du 01 octobre 2021 à Bunia, les communautés Hema-Ite, Nyali-Kilo, Alur, Mambisa et Ndo-Kebo formant le G5-a interpelle les différentes communautés de l'Ituri face à la nécessité de l'existence de ce gouvernement spécial dont l'objectif est la restauration de la paix sous toutes ses formes, étant des parties des communautés qui ont réclamé cet état de siège.

"Nous comprenons les analyses des uns et des autres, mais le gouvernement des civils saura gérer la situation sécuritaire complexe de la province de l'Ituri ? Le retour à un régime ordinaire des civils est-il un élément déclencheur de la paix ? non, je ne crois pas. C'est pourquoi, nous réaffirmons notre soutien aux autorités de l'état de siège pour qu'elles atteignent leurs objectifs assignés par le commandant suprême et nous demandons à notre population d'éviter la fuite  sur base des rumeurs quand bien même les forces gouvernementales sont dans la région" a déclaré Victor Ngona Kabarole, porte parole du G5-a.

Les communautés victimes reconnaissent les efforts fournis par les députés provinciaux qui avaient décidé de sanctionner le gouvernement provincial précédent, "mais réclamaient son départ d'une manière précipitée n'est pas non plus une solution" poursuit le même communiqué.

Enfin les cinq communautés victimes des atrocités commises par les miliciens dans la région de Djugu et Irumu appellent "les jeunes et d'autres personnes égarées dans ces mouvements à pouvoir déposer les armes pour reconstruire la province car l'instauration de l'état de siège n'est qu'un incident de notre parcours que nous devons assumer solidairement pour aller de l'avant" conclu ce document.

Prorogé pour la neuvième fois par les députés nationaux le jeudi dernier à Kinshasa, l'état de siège continu en Ituri et au Nord-Kivu jusqu'à l'éradication totale des groupes armés dans les deux provinces.

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