RDC: L'ICCN partage sa vision de la gestion du complexe Upemba-Kundelungu avec la société civile sur le projet




Par Jeremy Jafary


L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a réuni mardi 22 décembre 2020, les organisations de la société civile pour partager la vision de la gestion du complexe Upemba Kundelungu qui est soumis à plusieurs formes de menaces.

Au cours de cet atelier d’une journée, l’ICCN a partagé la vision et les différents projets dudit complexe avec comme objectif principal : "renforcer la collaboration entre l’ICCN, ses partenaires internationaux et les organisations de la société civile locale a expliqué Claudel chargé de communication de l’ICCN".

” Nous voudrions avant tout créer une relation avec les organisations de la société civile mais surtout les amener à travailler ensemble avec nous dans une forme de synergie dans le but d’atteindre nos objectifs particulièrement en ce qui concerne le bien-être humain. Là je pense aux communautés riveraines c’est-à-dire aux communautés qui vivent tout autour de l’aire protégée qui est sous la gestion de l’ICCN” a dit Claudel Tshibangu Lukusa chargé de communication et expert de l’ICCN.


Des espèces animalières en voie de disparition

Axé sur le thème ” société civile et aire protégée “, l’atelier entre l’ICCN et les organisations de la société s’est penchée sur les espèces clés, disséminées sur les 2.800 Hectares du complexe Upemba Kundelungu, qu’il faille à tout prix sauvegarder.

Ce complexe qui est à cheval entre les provinces du Haut-Katanga, Lualaba et le Haut-Lomami a assisté à une disparition des certaines espèces telles que les léopards, rhinocéros. Seules les populations d’éléphants (200) , zèbres (100), les Grands Koudous et les hippopotames ont résisté non sans difficultés. Désormais ils font partie des espèces clés que l’ICCN conserve.

” Nous avons au vous de cet atelier présenté nos cibles de conservations dont les espèces clés parmi lesquels il y a des éléphants, les zèbres, les grands Koudou ainsi que les hippopotames. En fait pour nous aider à mieux gérer ces espèces clés et diminuer les menaces sur ces espèces, nous avons besoins de l’apport de tous; particulièrement de l’apport des parties prenantes y compris les organisations de la société civile d’autant plus qu’elles sont proches des communautés “a ajouté Claudel Lukusa.


Respect des droits de l’homme ?

La conservation du Complexe Upemba Kundelungu (CUK) est ,ainsi, inscrite dans la stratégie d’approche participative et non répressive selon la stratégie nationales de conservation. Les dirigeants du complexe Upemba Kundelungu ont fait du respect des droits de l’homme un crédos et un dogme pour tous les acteurs, y compris les ecogardes. Un point capitale sur lequel les organisations de la société civile ne transigent guère. Et l’ICCN les a assurée

” dans la gestion de l’aire protégée à l’ICCN, nous prenons en compte les aspects de respect des droits de l’homme et ça c’est très important que les organisations de la société civile le sachent. Parfois lorsqu’un écogarde fait son activité , il respecte ces aspects-là et il fait également respecter la loi; les communautés, qui n’ont pas aussi cette information claire sur ce que l’ICCN est en train de faire, ont tendance à porter n’importe quel message, et on comprend que c’est peut-être par ignorance, auprès des organisations de la société civile. Et si les organisations de la société civile ne sont pas informées du travail que l’ICCN est en train de faire, en tant qu’établissement public, eh bien ces organisations peuvent aussi produire un rapport parce qu’elles ne connaissent pas” a  l’expert en conservation de l’écosystème

Ainsi,ce cadre de collaboration d’échanges des informations pourra nous permettre de dissiper tout malentendu d’autant plus que les organisations seront informées à temps et d’ailleurs nous le ferons ensemble: communautés, organisations de la société civile , ICCN et ses partenaires techniques et financiers et nous allons atteindre ensemble ces objectifs de la bonne gestion, gestion durable des ressources naturelles.


Et les espèces aquatiques ?

L’ICCN développe un autre projet pour la conservation des poissons du lac Upemba. Le projet LAC dont l’objectif est de réduire l’impact de la malnutrition à la suite de la chute drastique de la production halieutique des lacs( 93) de la dépression de Kamalondo. L’ICCN met le pêcheur au coeur de ce peojet

” Ce projet vise aussi à améliorer les revenues grâce à l’éradication de ces mauvaises pratiques de pêches , à l’instauration d’un mécanisme en faveur des pêcheurs d’accès à des crédits intrants de pêche et faciliter l’accès aux petits crédits en faveur des femmes trafiquantes des poissons.” a expliqué le chef du projet

L’ICCN estime que de cette , le pêcheur aura un rôle actif dans la fixation du prix de son poisson

De cette façon nous pensons aussi en instaurant des prix équitables du poisson parce qu’actuellement le prix du poisson est fixé par l’acheteur et de façon forfaiteur. Nous pensons qu’en instaurant un prix par Kilos et un prix au équitable c’est-à-dire qui paie le kilole poids du poisson de cette façon nous pensons que cela pourra améliorer les revenues des pêcheurs et par conséquent améliorer aussi ses revenus.

"Et une fois ses revenus augmenter, directement augmenteront son pouvoir d’achat et ses conditions de vie vont changer. Mais ce projet insiste sur le respect de certaines conditions notamment la période de fermeture qui va de Décembre à mars mais le maintien des patrouilles par les ecogardes pour vérifier ceux qui pratiquent la pêches illicites et ceux qui pratiquent la pêche autorisée".

 


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