“Nous sommes l ´objet d ´une spoliation. Si on nous met dans la rue c ´est la population qui est abandonnée” Me Ghislain Kalwa
Me Kalwa et Mme Thérèse Safi devant les membres de la soc. civ |
Par Jules Mbuyu
Le jeudi 23 avril 2020, une réunion urgente est organisée au cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga. Objectif, statuer sur la menace d ´un probable déguerpissement au profit de la famille Mulimbi Senga qui bénéficie d’un arrêt du conseil d’État lui reconnaissant la propriété de l’immeuble sis au 435 Avenue Kasavubu dans la commune de Lubumbashi qui sert de siège au cadre de concertation de la société civile depuis depuis 2012.
A l ´issue de cette réunion, Maître Ghislain Kalwa Chulu, porte-parole de la société civile du Haut-Katanga déclare devant les journalistes : “Nous sommes l ´objet d ´une spoliation. Et si on nous met dans la rue, c ´est la population qui estabandonnée et humiliée. ”
Pour rappel, l’immeuble présenté a toujours été au cœur des convoitises et controverses depuis des années. Il a servi de siège à plusieurs organisations dont l’UDPS qui y avait été déguerpis dans les mois qui ont suivi la proclamation des résultats des élections de 2011. Ainsi l’immeuble, identifié, comme une maison du domaine privé de l’État congolais a été attribué au cadre de concertation de la société par le gouvernement provincial du Katanga.
Tout s’est déroulé normalement jusqu’à la semaine dernière. Le tribunal de Grande Instance a signifié aux occupants l’arrêt du Conseil d’État qui a décidé d’une mesure de déguerpissement et alloué la succession à la famille Mulimbi Senga. Le cadre de concertation de la société civile crie à la spoliation et dénonce la décision et la procédure
La défense de la société civile
Les organisations signataires du cadre de concertation de la société civile estiment que l’immeuble en question reste une propriété de l’État congolais répertorié par arrêté ministériel N° 055/CAB MIN- UH/ 2018 du 12 Décembre 2018 portant identification du patrimoine immobilier du domaine privé dans le Haut-Katanga.
Le cadre de concertation de la société civile estime par conséquent qu’il y a eu des manœuvres qui ont induit en erreur le greffier divisionnaire du Tribunal de Grande Instance. Les ONGs s’opposent ainsi à l’exécution de l’acte de déguerpissement qui, selon les organisations de la société civile membres du cadre de concertation, dénote d’une malversation des biens publics.
Dans une réunion animée par la coordination, le cadre de concertation de la société civile promet d’utiliser tous les mécanismes pour défendre le patrimoine lui attribué ,estimant que cet immeuble n’a jamais été désaffecté pour que la famille Mulimbi arrive à l’acheter.
Pendant ce temps, le greffier divisionnaire entend exécuter la décision de déguerpissement en respectant au pied de la lettre l’arrêt du Conseil d’État. Les prochains jours s’annoncent très mouvementés.
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