Par Dynamik Infos.com
Dans un communiqué publié ce samedi 11 octobre 2025, le Cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, à travers la la gouvernance sécuritaire et paix, dénonce l’ampleur inquiétante de l’insécurité dans les quartiers Kalebuka, Munama et Don Bosco, tous situés dans la commune Annexe de Lubumbashi.
Le pont Kalebuka, devenu un point noir de la ville, est désormais contrôlé par des groupes de jeunes délinquants qui imposent des paiements illégaux allant de 3 000 FC à 5 000 FC pour permettre l'accès aux véhicules, en particulier ceux transportant des colis.
À défaut de payer, les vitres, pare-brises ou phares des véhicules sont endommagés, sans qu’aucune intervention policière ne soit enregistrée.
"L'État est en train de perdre son autorité dans cette partie de la République. Ce sont des jeunes qui imposent leur propre loi, certains se réclamant du parti politique UNAFEC", déplore Berin Tshoz, team leader provincial et directeur régional de l’Observatoire Citoyen de Sécurité.
Il appelle à une implication urgente des autorités politico-administratives, de la police et des services de renseignementpour éviter que cette anarchie ne se transforme en rébellion locale.
"Les autorités doivent jouer leur partition. Si l’État ne réagit pas, la population risque de recourir à l’auto-défense, ce qui est permis par la loi dans certaines conditions", prévient-il.
Le cadre de concertation invite également les responsables du parti politique UNAFEC à se désolidariser publiquement de ces actes et à recadrer les jeunes qui agissent en leur nom.
Pour la société civile, il est impératif de restaurer l’autorité de l’État dans cette zone et de redonner à la population la confiance dans les institutions chargées de sa sécurité.