Par Dynamik Infos.com
Dans un communiqué publié ce 15 août 2025 à Kinshasa, l'organisation de défense des droits humains JUSTICIA Asbl s’insurge contre les propos tribalistes tenus par certains responsables de la province du Lualaba, visant des agents de la société CAC en raison de leurs origines.
JUSTICIA fustige également l’attitude du ministre provincial de l’Intérieur, qu’elle accuse d’avoir pris en otage ces agents, au point d’avoir incité l’Auditeur Militaire Garnison de Kolwezi à poser des actes contraires à la loi. L’organisation dénonce un "montage savamment fait" par des membres du gouvernement provincial, en collusion avec des sociétés de sécurité privée, dans le but de nuire à la CAC et de récupérer son marché.
Face à cette situation, JUSTICIA formule deux principales recommandations :
- Au Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, d’interpeller et sanctionner les autorités ayant induit en erreur les services de l’État.
- À l’Auditeur Militaire de Kolwezi, de libérer immédiatement et sans conditions les 407 agents concernés.
JUSTICIA Asbl évoque une vidéo diffusée le jour de l’arrestation, dans laquelle les services de sécurité reprocheraient à CAC d’avoir utilisé du matériel militaire. Cependant, selon l’organisation, la société a reçu les autorisations légales nécessaires. Elle affirme :
"Congo Astral Company a, bel et bien, reçu les autorisations valant attestation d’homologation des équipements N°050/2022 portant sur veste anti-émeute, casque anti-émeute, bouclier anti-émeute, botte de sécurité…"
JUSTICIA dénonce une opération "disproportionnée", orchestrée sans fondement légal. Elle rappelle que des correspondances de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) à Lubumbashi confirment que les agents de sécurité arrêtés ne sont pas des militaires.
L’ONG conclut en appelant les autorités congolaises à garantir le respect des droits humains :
"En tout état de cause, il ne revient pas à des militaires, ni leur rassemblement dans une base de l’armée, encore moins leur audition par des officiers militaires, à une mission de police pour la sécurité et la paix dans la province du Lualaba".
L’organisation exige une enquête pour établir les responsabilités et appelle à la fin des pratiques discriminatoires dans la gestion publique.