RDC : "L'arrestation de Willy Bakonga est une preuve que l'Etat de droit est en marche" (Société civile du Haut-Katanga)

 



Par Dynamik Infos.com


La société civile du Haut-Katanga a salué ce mercredi 21 avril, l'arrestation de Willy Bakonga, ancien ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) de la République Démocratique du Congo (RDC).

"Nous saluons cette arrestation de M. Willy Bakonga Wilma. Celà prouve à suffisance que l'Etat de droit proné par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est en marche en RDC" a dit un cadre de la société civile du Haut-Katanga.

Pour rappele, le ministre sortant de l'EPST, Willy Bakonga a été arrêté mardi soir à Brazzaville à la demande de Kinshasa qui l’accuse de détournement de fonds, selon l'Agence France Presse (AFP).

"Willy Bakonga, ancien ministre de l’Enseignement de la RDC, a été débarqué mardi soir d’un vol d’Air France en partance pour Paris, à la demande de Kinshasa qui sollicite son extradition", a déclaré à l’AFP une source policière sous couvert d’anonymat.

Willy Bakonga était convoqué le 16 avril dernier au Parquet Général près la Cour de Cassation pour comparaître. 

D'après l'avocat général et officier du ministère public près la Cour de Cassation, Malambu Nsuka Mambu, signataire du mandat de comparution daté du 14 avril dernier, Willy Bakonga devait être entendu sur des faits à lui imputés.

Par ailleurs, l'avocat général avait prévenu Willy Bakonga que faute de ce faire, il sera contraint conformément à la loi.

Cependant, Willy Bakonga n'avait pas répondu à l’invitation de la justice congolaise. 

Le 18 novembre 2020, l'Inspection Générale des Finances (IGF) avait rendu le contenu de son rapport sur la mission de contrôle de la paie des enseignants par le SECOPE (Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants ndlr).

D'après Jules Alingete Key, inspecteur général des Finances chef de service qui était face à la presse, l'objectif de l'IGF était de vérifier l'apparition subite de nouvelles unités dans la paie avec le déclenchement de la gratuité de l'enseignement primaire.

D'après la même source, il était également question d'examiner la situation de mise à disposition des fonds au profit du ministère de l'Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST).

Comme résultat de la mission de contrôle, Jules Alingete Key avait confirmé l'existence de faux arrêtés antidatés de recrutement des agents et de création des écoles, ainsi que l'explosion du personnel non enseignant au détriment du personnel enseignant, "pourtant principal destinataire de la gratuité de l'enseignement".

Le rapport de la mission de contrôle de l'IGF avait aussi révélé un présumé détournement de 62 milliards de Francs Congolais et l'utilisation des fausses factures pour détourner les fonds mis à la disposition par l'État Congolais.

L'IGF avait indiqué que 5 hauts responsables du ministère de l'EPST et quelques agents de la Direction de la Paie, du Trésor et de l'ordonnancement du ministère des Finances étaient identifiés comme responsables.

 Le vendredi 5 mars dernier était ouvert à Makala, le procès sur le détournement des fonds alloués à l’EPST et au Service de Contrôle et de Paie des Enseignants, par la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Il avait été bouclé en première instance le 25 mars 2021. Le directeur général du SECOPE Dhelon Kampayi et l’Inspecteur Général de l’EPST Michel Djamba avaient tous deux été condamnés à 20 ans de prison ferme.

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